Free Dawit – En Français

Voici un recueil d’informations à propos de Free Dawit en anglais, appuyez sur les touches pour aller à la section correspondante.




Á propos Dawit

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Le citoyen suédois DAWIT ISAAK  emprisonné sans procès en Erythrée.

Voici sa vie.

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Dawit Isaak naît le 27 octobre 1964. Il grandit en Erythrée entouré de ses parents et de ses cinq frères et sœurs. La famille tient un petit magasin de spécialités italiennes.

Déjà à l’école, Dawit écrit et monte des pièces de théâtre. Adulte il devient écrivain et plusieurs de ses livres sont publiés. Il écrit deux romans en tigrinya, l’une des langues officielles de l’Erythrée, qui reçoivent un excellent accueil. Dawit obtient plusieurs prix littéraires à différents festivals érythréens.

Dawit Isaak fuit la guerre en Erythrée et se retrouve dans un camp de réfugiés à Markaryd en Suède. Entre 1985-1992, il vit à Lerum près de Göteborg où il travaille comme agent d’entretien. Pendant cette période, il est actif dans la diaspora érythréenne avec, entre autres, Yonas Manna, aujourd’hui chargé d’affaires de l’Erythrée. Tous ceux qui y participent rêvent d’une Erythrée libre et démocratique.

En 1992, Dawit devient citoyen suédois.  Lors de l’indépendance de l’Erythrée en 1993,  il retourne à la capitale Asmara où il reste pour une longue période. Il se marie et devient père l’année suivante. Avec d’autres journalistes, il fonde le journal Setit, le premier journal indépendant de l’Erythrée.

Entre 1992-1997, Dawit travaille dans le théâtre et créée notamment un groupe de théâtre pour enfants. Il se lance aussi dans l’écriture d’un livre sur la guerre entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Dawit vit avec sa famille en Erythrée jusqu’en 2000. Il passe ensuite une année à Göteborg en Suède avec sa famille pour en 2001 retourner en Erythrée.

En 2001, un groupe de personnalités politiques et d’anciens ministres émettent des critiques sur la manière dont le président Isaias Afewerki dirige l’Erythrée. Ce groupe s’appellera plus tard le Groupe des 15, ou G-15. Dans des lettres ouvertes ils demandent la mise en place des élections et de la constitution promises. Dawit Isaak mentionne ces lettres dans son journal. La devise de Dawit est « si tu as la possibilité d’écrire, fais-le ». Pour Dawit il est important que le peuple soit informé aussi bien quant aux grandes guerres qu’aux petits événements locaux.

Le 23 septembre 2001, on frappe à la porte de la famille Dawit. Deux policiers du Service de la sûreté sont venus chercher Dawit. Il est incarcéré sans procès avec d’autres journalistes et la majeure partie des membres du Groupe des 15. Le président veut ainsi fait taire toute opposition en Erythrée.

La ligne du temps de Dawit Isaak aurait pu s’arrêter ici.

Mais en 2003, Dawit Isaak est lauréat du premier Prix de liberté de la presse des Reporters sans frontières. Plusieurs organisations travaillent activement pour la libération de Dawit et ses collègues. Chaque semaine depuis 2004, nous nous rendons à l’Ambassade de l’Erythrée à Lidingö près de Stockholm pour déposer une lettre de protestations. A plusieurs reprises, nous avons demandé à rencontrer l’Ambassadeur mais sans succès. Chaque jour, des voix s’élèvent dans les quotidiens suédois exigeant la libération de Dawit. Jusqu’à présent sans résultat.

Ces actions peuvent paraître vaines mais  l’attention portée sur  Dawit le maintient en vie.

Le samedi 19 novembre 2005, Dawit Isaak est inopinément libéré, mais dès le lendemain, voulant se rendre à la consultation  d’un médecin, il est de nouveau arrêté et incarcéré. La même année, la Fédération internationale des journalistes (IFJ, International Federation of Journalists), nomine Dawit Isaak pour le Prix de la liberté de la presse de l’Unesco.

Fin 2008, Dawit est transféré de la prison à Amara à une autre prison située en dehors de la capitale où les conditions de détention sont extrêmement dures. Début février, l’organisation du droit de l’homme EWHRD (Eritrea Watch for Human Rights and Democracy)  nous fait savoir que Dawit Isaak a été hospitalisé dans un hôpital militaire et que son état serait critique.

En 2009, Dawit Isaak est un des candidats du prestigieux Prix Sakharov, attribué à des personnes et à des organisations consacrant leur existence à la défense des droits de l’homme.

Le 26 mai 2009, Isaias Afewerki, le Président de l’Erythrée, déclare : « We will not have any trial and we will not free him. We know how to handle his kind. » « To me, Sweden is irrelevant. The Swedisk government has nothing to do with us. »

En 2010, un rapport juridique dit que le gouvernement suédois a le droit et le devoir de prendre fait et cause pour Dawit Isaak. Ce rapport se base sur un examen du droit international concernant les personnes ayant la double nationalité. Le rapport est transmis au Ministère suédois des Affaires étrangères, à la commission de l’UE et au président du Parlement de l’UE.

En 2011, trois juristes, soutenus par Reporters sans frontières, font une demande de Habeas corpus à  la Cour suprême de l’Erythrée. Une copie supplémentaire est transmise par la représentation de la commission de l’UE à Asmara. Faute de réactions de la part de la Cour suprême, les juristes s’adressent à la commission Africaine des droits de l’homme et des peuples (ACHPR). Cette commission est l’organe de l’Union africaine qui veille au respect de la charte des droits de l’homme de l’UA. L’Erythrée proteste mais la Commission décide d’examiner le cas.

Le 10 mai 2013, nous recevons un signe de vie de Dawit Isaak. Un ancien gardien de prison confirme au quotidien suédois Expressen que Dawit est en vie. En janvier 2014, l’ambassadeur en Israël de l’Erythrée dit dans une interview à Expressen  que Dawit Isaak « est Ok ».

Des prix discernés à Dawit au cours des années :

2003 le Prix de la liberté des Reporters sans frontières

2006 le Prix Anna Politkovskaja

2009 le Prix Tucholsky par le PEN club suédois

2010 le Prix de la liberté de la presse de l’association des auteurs norvégiens

2010 Golden Pen WAN

En 2011 est publié le livre de Dawit Isaak « Espoir : le récit de l’amour de Moses et Manna & d’autres textes » grâce à une collaboration entre onze éditeurs suédois. La traduction a été financée par l’Académie Suédoise. Les recettes  seront versées sur le compte bancaire suédois de Dawit Isaak.

En 2015, les textes de Dawit sont en cours de traduction vers l’anglais et le français.

Derrière la campagne menée dans les médias se trouvent le comité de soutien Free Dawit Isaak, le PEN club suédois, le quotidien Expressen, l’association des Ecrivains suédois, l’association des Journalistes, Publicistklubben (le club des Publicistes), Reporters sans frontières, Sveriges Tidskrifter (les Périodiques suédoises) et Utgivarna (les Editeurs).

Le comité de soutien Free Dawit Isaak est une association sans but lucratif dont le compte de virement bancaire est : 5045-0295.

 

L’ERYTHREE    

Le rang que le pays occupe dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières : 180/180

Pour la septième année consécutive, l’Erythrée occupe la peu flatteuse dernière place dans le classement mondial des Reporters sans frontières.  Le Président Afewerki et son régime violent systématiquement la liberté de l’expression et de l’information dans le pays.

L’Erythrée constitue la plus grande prison pour journalistes en Afrique. Au moins seize cas ont été confirmés. Plusieurs journalistes sont isolés dans des conditions extrêmement difficiles.

En 2001, le gouvernement a censuré toute la presse privée, plus aucune forme de média indépendant n’existe aujourd’hui en Erythrée. Le président a fait incarcérer directeurs de journaux et journalistes, un sort réservé plus tard également aux journalistes employés par l’Etat.

Les trois quotidiens, les deux chaînes de télévision et les trois stations de radio que compte l’Erythrée aujourd’hui sont contrôlés par l’Etat. Une personne privée peut acheter une antenne parabolique et s’abonner à des médias internationaux, en revanche l’importation de publication, sans acceptation préalable, est interdite.

Plusieurs stations de radio, animées par des Erythréens à l’étranger, s’efforcent d’informer les auditeurs du pays. Parmi elles, des stations liées à l’opposition qui émettent  de l’Ethiopie, et Radio Erena qui émet par satellite de Paris. Au milieu de 2012, il s’est  révélé que les signaux de Radio Erena ont été brouillés.

Le gouvernement à Asmara exige que tous les fournisseurs Internet utilisent  l’infrastructure Internet qui est contrôlée par l’Etat. Plusieurs sites web créés par des Erythréen en exil sont bloqués. Tout comme le site YouTube.

Les autorités semblent surveiller le courrier électronique des citoyens même si l’utilisation d’Internet est limitée. Selon des chiffres de 2012, seuls 0,8 pourcent de la population a accès à Internet.

Uniquement au cours de 2014, Reporters sans frontières ont soutenu une trentaine de journalistes qui avaient fuit leur pays dans l’espoir d’avoir une protection internationale.

Le président Afewerki, placé par Reporters sans frontières sur leur liste « Ennemis de la liberté de la presse », n’a pas l’intention de faire de réformes politiques et continue d’ignorer les recommandations internationales. Début 2014 il a déclaré:

-Que ceux qui pensent que notre pays verra un jour la démocratie gardent leurs idées pour un autre monde.

Asseoir avec Dawit

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Qu’est-ce que Passez quelques instants avec Dawit ?

Cette manifestation a pour but de susciter un engagement pour le cas de Dawit Isaak. Nous installons une cellule semblable à celle de Dawit et nous demandons un peu de temps aux participants. 15 minutes, pour être exact. 15 minutes d’enfermement pour un moment de réflexion.

Cela peur paraître futile. Surtout compte tenu des 14 années d’emprisonnement de Dawit Isaak. Or 15 minutes enfermé dans une obscurité totale font réfléchir. Réfléchir à Dawit Isaak. Vous avez tous la possibilité de passer quelques instants avec Dawit. Avec et non pas pour. Nous avons créé un espace pour la compassion. La conversation autour de la cellule se fait à voix basse et avec respect pour Dawit Isaak et la situation dans laquelle il se trouve.

Nous espérons que l’expérience de participer à la manifestation « Passez quelques instants avec Dawit » éveillera votre empathie pour un homme et un destin que l’espace et le temps maintiennent à distance. Nous espérons aussi que les participants feront ensuite part de cette expérience dans leurs réseaux personnels. Si vous connaissez un événement dont vous souhaitez que notre manifestation fasse partie, contactez-nous par mail à info@freedawit.com.

Á propos de nous

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Qui sommes-nous ?

Le comité de soutien Free Dawit travaille activement pour la libération de Dawit Isaak. Nos actions se font de différentes façons : manifestations publiques, participations à des rencontres et à des lieux où nous estimons important que le cas de Dawit Isaak soit évoqué. Notre combat pour Dawit Isaak est mené en collaboration avec le Club de Publicistes, les Reporters sans frontières, l’Association des Ecrivains suédois, l’Association des Journalistes suédois, le PEN club suédois, les Périodiques suédoises, le quotidien Expressen et les Editeurs.

Une partie de notre travail consiste en l’organisation de différentes manifestations qui ont pour objectif de rappeler la situation de Dawid Isaak au grand public et aux leaders d’opinion. Un exemple : « Sitt med Dawit » (« Passez quelques instants avec Dawit »)

Notre volonté d’attirer l’attention sur lui a pour but de garder le sort de Dawit actuel dans l’esprit des décideurs. Le fait de l’évoquer de façon répétée évite qu’il tombe dans l’oubli. L’attention portée à Dawit le maintient en vie. Nombreux sont ceux qui, au bout d’une longue période d’emprisonnement, racontent que l’information a toujours fini par leur parvenir. Pas tous les jours, ni chaque fois qu’une manifestation avait lieu, mais nous sommes convaincus que Dawit reçoit régulièrement des signes qui lui prouvent qu’il n’a pas été oublié et que cela lui donne la force de continuer de lutter.

D’après le témoignage de nombreux prisonniers libérés, le pire cauchemar est justement de se sentir oublié. Nous, du comité Free Dawit, faisons tout ce qui est dans notre pouvoir pour éviter cela.

En consultant ce site, vous participez déjà à notre combat. Parlez autour de vous de Dawit Isaak.